Chaque année en France, environ 140 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), une pathologie redoutable qui représente la première cause de mortalité chez les femmes, selon l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France. L’hypertension, le diabète
et le cholestérol élevé figurent parmi les principales causes de cette
maladie aux conséquences graves. Les récentes recherches mettent également en lumière le rôle de l’alimentation, notamment la consommation de certaines boissons, dans l’augmentation du risque d’AVC. Deux nouvelles études, publiées le 27 septembre 2024 dans les revues Journal of Stroke qui, révèlent que les boissons gazeuses, fruitées ou caféinées pourraient être des facteurs aggravants. Menées sur un échantillon de 27 000 participants à travers 27 pays, ces études montrent des associations troublantes entre ces consommations et les AVC.
Les AVC se divisent en deux catégories principales : ischémiques et hémorragiques. Les AVC hémorragiques surviennent lorsqu’une interruption de l’irrigation sanguine endommage les cellules cérébrales. Les habitudes alimentaires jouent un rôle clé dans la prévention de cette pathologie, et certaines boissons se révèlent particulièrement néfastes.
Les boissons gazeuses, qu’elles soient sucrées ou édulcorées artificiellement, augmenteraient le risque d’AVC de 22 %, selon les chercheurs. Ce risque s’accroît encore davantage à partir de la consommation de deux boissons gazeuses par jour. Il est important de noter que toutes les boissons aux fruits ne présentent pas le même danger : les jus de fruits frais sont bénéfiques, tandis que les boissons issues de concentrés, riches en sucres ajoutés et en
conservateurs, peuvent avoir des effets délétères.
Le café, bien qu’apprécié pour ses effets stimulants, présente lui aussi des risques lorsqu’il est consommé en excès. Boire plus de quatre tasses par jour augmente le risque d’AVC de 37 %. En revanche, une consommation modérée semble ne pas avoir de lien significatif avec un risque accru.
Les chercheurs préconisent des alternatives plus saines. La consommation de thé, notamment le thé vert, serait associée à une réduction du risque d’AVC de 18 à 27 %. De plus, boire plus de sept verres d’eau par jour réduirait significativement les risques, en particulier ceux liés à la formation de caillots sanguins.
L’étude souligne également que les femmes sont plus exposées aux risques d’AVC hémorragiques, notamment en raison de la consommation de boissons à base de jus de fruits industriels. Si deux de ces boissons sont consommées par jour, le risque d’AVC est multiplié par trois.
Si l’hypertension reste le principal facteur de risque d’AVC, ces nouvelles études enrichissent notre compréhension des mesures préventives. Une alimentation saine, riche en fruits frais, et une consommation modérée de thé et d’eau peuvent contribuer à réduire les
risques.
Les récentes avancées médicales, notamment l’identification du neurofilament comme biomarqueur clé, permettent également d’affiner la prédiction des AVC chez les personnes atteintes de fibrillation auriculaire, l’une des arythmies cardiaques les plus courantes.
Ces recherches ouvrent de nouvelles perspectives pour la prévention et la gestion des AVC, tout en soulignant l’importance de choix éclairés en matière de consommation quotidienne.