Nichée en contrebas des quais de Loire, la rue de la Pierre-Percée est la plus ancienne rue d’Orléans, témoin discret mais précieux du passé médiéval de la cité. Malgré sa proximité avec les Halles Châtelet et le pont Royal, elle demeure méconnue des passants, cachée dans une déclivité du terrain. Ce lieu chargé d’histoire, avec ses pavés datant du XVe siècle et ses bâtiments emblématiques, invite à remonter le temps, à la découverte d’une Orléans disparue.
Un vestige de la ville médiévale
Au Moyen Âge, la rue de la Pierre-Percée était l’un des axes principaux de la ville, bordée de riches demeures. Cependant, lors de la construction des Halles Châtelet en 1880, nombre de ces maisons furent détruites ou déplacées pierre par pierre dans d’autres quartiers d’Orléans, notamment rue Louis Roguet et rue Charles Sanglier. Quelques vestiges ont toutefois traversé les siècles : deux maisons à pans de bois des XVe et XVIe siècles, l’ancienne auberge du Bon Laboureur, et surtout la célèbre maison de la Coquille, un chef-d’œuvre d’architecture Renaissance.

La maison de la Coquille : un joyau du patrimoine orléanais
Édifiée en 1549, la maison de la Coquille, classée monument historique, se distingue par sa façade ornée de détails remarquables. Parmi eux, un coquillage sculpté au-dessus de l’entrée témoigne de l’importance de la rue sur l’itinéraire des pèlerins en route vers Compostelle, qui y faisaient halte. Ce symbole donne à cette maison un caractère unique et lui confère une aura particulière, incitant les curieux à s’y aventurer.
Un projet de renaissance en attente
Rachetée en 2006 par Ronald Llados, la maison de la Coquille attend toujours sa nouvelle vocation. Initialement prévue pour accueillir un restaurant gastronomique, elle devrait finalement devenir un pub irlandais, en complément de Jimmy’s Fish & Chips, un établissement voisin situé au 90 du quai Châtelet. Ce projet de réhabilitation, bien que long et complexe, pourrait insuffler une nouvelle vie à ce lieu emblématique d’Orléans.